À L'AIDE DE MES MAINS
Je veux croire à demain à l'aide de mes mains
Et cueillir à genoux chaque fruit de mes lendemains.
Il faut que je gagne ma croûte, me dis-je, chaque matin
Si je ne veux pas devenir un bon à rien.
Ma vie avance à grands pas, et je ressasse sans fin
Toutes ses heures passées avec mon peigne fin.
Si je n'avais plus en moi la foi de mon âge en déclin,
Comme serait amer le tracé de mon chemin.
Loin de tout et des miens,
Il me faut un courage inhumain
Pour affronter seul ce que j'ai voulu, j'en conviens.
À ma guise, à mon pas, je suis mon destin,
En priant beaucoup je décante mes faims.
Après tout je ne suis pas très loin.
Le plus dur est de faire face à l'oubli des copains,
Loin des yeux loin du cœur : « Le proverbe le dit si bien »
Je suis un poète, avec un langage proche du surréalisme, poésie de compromis, révolutionnaire, mélancolique. Il est mal pour un poète de lutter contre le vent, qui soulève les paroles, pour ensuite nager dans le ridicule.