L'IVROGNE
Tu repasses au café ;
Pour toi, c'est ta seconde résidence :
De l'alcool, tu ne peux plus te passer
Ou tes nerfs se mettent en transe.
Tu recherches l'amitié
Avec des copains qui, comme toi, désabusés
Ont besoin de remplir leur panse
De bières, d'alcool ou d'apéros bien tassés.
Pourvu que dans ta tête, cela abrège tes souffrances
Tu dépenses ton argent et ta santé.
Mais pour le pilier, cela n'a pas d'importance
Ce qui compte, c'est bien de s'amuser.
Tant pis pour la famille, elle n'a qu'à prendre patience !
Quand tu es enfin rassasié,
Tu retournes chez toi, et les scènes de ménage commencent.
Avec ta voiture, tu as bravé le danger
Mais peu t'importe la vie des autres, c'est à la chance.
Pas question que ton épouse te fasse la remontrance,
Tu es tellement excité que tu serais capable de tout casser.
Tes enfants assistent à cela en silence.
Se demandent-ils de quel père ils ont pu hériter ?
Ces souvenirs resteront gravés dans leur enfance.
Moi, et tes gosses, nous en avons assez,
Nous avons perdu patience.
Il y a des ligues pour te soigner
Prends courage, ils arriveront à te sevrer.
Y-a-t-il une morale à tirer
Sur cette histoire de l'ivrogne des cafés ?