LA PEUR
Un bruit soudain, qui vient ? Qui m'appelle ? Personne !
Doux Jésus mon corps frissonne.
Il me semble avoir entendu un bruit,
Il est à peine minuit.
Mon cœur s'agite,
Ce sont des voleurs ou des rôdeurs ?
Je suis pétrifié de peur.
Holà ! ne t'inquiète pas c'est ta muse
Mais tu trembles tout, si je ne m'abuse !
Ô ma pauvre amie, est-ce bien toi ?
Je ne t'avais pas reconnue, j'ai honte de moi.
Je t'ai vu cette nuit, triste et silencieux
Là-bas du haut des cieux.
C'est gentil de venir tout de suite
Me rendre une petite visite.
Je vais t'aider à chanter devant Dieu, la chanson de tes
pensées, tes plaisirs perdus, tes peines passées.
Soit, Muse divine, prends ta lyre
Composons les airs de ce que je vais te décrire,
Fais de moi un joyeux troubadour
Dont les refrains parleraient d'amour
Ecarte de mes pensées les chants de tristesse et de malheur,
Les concerts qui ne font pas dilater les cœurs.
Ne joue pas les notes sur ton instrument
Qui me rappelleraient ma jeunesse d'antan,
Le moins que je puisse en dire
C'est que j'en souffrirai martyre.
Cette nuit, je chante comme un oiseau
J'attends près de toi un jour nouveau.
Restons main dans la main ensemble,
Car toi, vraiment, l'amour te ressemble.