LA PROVIDENCE
Une paisible carrière de coiffeur
Me permet d'assumer ma subsistance
À défaut de la gloire littéraire.
J'ai perdu mes forces, ma vigueur,
Mais conserve la foi et l'espérance
Qui me font croire en mon génie sur cette terre.
Dieu me parle à toute heure
Cela me réjouit de cette chance
Et j'en pleure parfois, solitaire.
Il me pousse à continuer ce labeur
D'écrire des poésies en toute innocence
Jusqu'à ce que s'alourdissent mes paupières.
Un jour, on te couvrira de fleurs,
Elle te feront oublier tes souffrances
On écrira ton nom sur une pierre.
Ce sera pour toi les honneurs
C'est ainsi qu'agira la providence
Ton salaire d'une carrière éphémère.