Poésies 4

LA PROVIDENCE


Une paisible carrière de coiffeur

Me permet d'assumer ma subsistance

À défaut de la gloire littéraire.

J'ai perdu mes forces, ma vigueur,

Mais conserve la foi et l'espérance

Qui me font croire en mon génie sur cette terre.

Dieu me parle à toute heure

Cela me réjouit de cette chance

Et j'en pleure parfois, solitaire.

Il me pousse à continuer ce labeur

D'écrire des poésies en toute innocence

Jusqu'à ce que s'alourdissent mes paupières.

Un jour, on te couvrira de fleurs,

Elle te feront oublier tes souffrances

On écrira ton nom sur une pierre.

Ce sera pour toi les honneurs

C'est ainsi qu'agira la providence

Ton salaire d'une carrière éphémère.