Poésies 3

LE BOIS DU CAZIER

                                


Le 8 août 1956, il y a juste 40 ans

S'est déroulé un drame sans précédent.

Le cauchemar débuta vers 8 heures

Pour les quelque 262 mineurs

Du Bois-Du-Cazier.

Pour eux le compte à rebours a commencé.

Les années passent mais on n'oublie pas

Tous ceux qui ont perdu leur vie ce jour-là.

La saveur amère du souvenir

Ne devrait guère adoucir,

La douleur des familles invitées

À venir se recueillir dès leur arrivée.

À Marcinelle, sur le site des manifestations

Prévues et des commémorations.

La reine Fabiola elle-même est annoncée,

Les veuves sont là, éparpillées.

Pour les parents, les enfants, c'est une journée noire.

Ils se souviendront d'un père,

D'un époux, d'un ami ou d'un frère,

Volé par l'histoire.

J'étais petit à l'époque, 5 ans,

Mais je me souviens qu'on ne parlait que de cela.

Je sentais à la maison une forte émotion,              

C'était un café, et les ouvriers repassaient de la mine,

Ils avaient tous une triste mine.

Je ne pouvais comprendre l'ampleur de l'horreur,

Ni toutes les paroles des conversations

De ces choses ; mais je voulais rendre aux mineurs

Un hommage à ma façon,

Avec quelques lignes de mon crayon.