AVANT-PROPOS
Il se vérifie de plus en plus que c'est hors du cadre professionnel que l'homme moderne
doit chercher les moyens de prendre contact avec la civilisation de son époque
et de développer pleinement sa personnalité.
La société n'a pas rempli toute sa tâche , quand elle a réussi à diminuer la " peine des
hommes " voués au travail. Les loisirs qu'elle leur crée, il faut encore qu'elle leur
fournisse la possibilité de les employer pleinement.
Ces idées aujourd'hui ne rencontrent plus guère d'adversaires.
Une philosophie sociale des loisirs est née d'où n'ont pas tardé à sortir les expériences
et les réalisations pratiques les plus diverses.
C'est la commune qui connaît le mieux ses administrés, leurs habitudes, leurs moeurs,
le degré d'intellectualité des travailleurs qui varie souvent en raison du genre
d'industries exercées. C'est l'administration communale qui sait le mieux comment
il faut s'y prendre pour redresser certaines habitudes déplorables ancrées au sein
de la population, corriger les erreurs, les exagérations qui accompagnent les délassements
habituels, limiter les plaisirs faciles etc......
Une réserve s'impose cependant, si l'administration communale doit intervenir directement
pour préserver les loisirs, pour élaguer tout ce qui pourrait les rendre malsaines,
elle doit se borner au contraire, à encourager les initiatives qui naissent spontanément,
en promouvoir la création par des subsides importants, par la mise à la disposition
des intéressés, des locaux, des terrains, du matériel dont elle dispose et par
d'autres facilités encore.
L'auteur dit tout de suite que ce modeste travail n'a aucune prétention.
Peut-être même qu'un jour on lui reprochera le cadre restreint de sa manière de voir
les choses, et de raconter son passé , son présent et son futur. Quoiqu'il en soit, il
a la faiblesse de croire à son utilité pratique d'inscrire quelque part la trace de son passage,
et de marquer pour la postérité ses souvenirs, ses réflexions, et surtout de démontrer
les efforts consentis par des administrateurs communaux, animés du désir d'aider
à l'élévation du niveau intellectuel d'une population et à l'amélioration des conditions
morales de son existence. La crise, le modernisme, l'exclusion, le chômage, le racisme,
ont fait sombrer les valeurs humaines. Le monde tourne à rien, seul une poignée d'homme
tente de sauver ce qui est encore possible, au mépris d'une société marginalisée.
Lorsque les lois ne sont plus respectées, le jeu profite aux faiseurs de trouble.