MAURICE ANDRÉ
Si j'avais un délit d'écriture à faire
C'est Maurice André que j'appellerais mon père.
Il a déclenché en moi le sens de la rimaille
Et de mettre les mots et les phrases en pagaille.
Les rimes tantôt croisées ou embrassées
Redoublées et mêlées,
Etant pour lui son assonance,
Et auxquelles il aimait ajouter une pointe d'arrogance.
Ce polygraphe de la chansonnette et de la poésie
Était un homme jovial qui mériterait une anthologie.
Ces églogues avaient toujours un double sens
Ainsi que ces prosodies sachant te mettre en transe.
Ces stances au goût chantant
Interpellent, questionnent, expriment ce qu'il ressent,
Face aux événements qui l'entourent.
Il nous a joué pourtant un drôle de tour, ce troubadour,
En nous quittant, l'ami André.
Mais sache que certains de tes amis ne t'oublieront jamais.
Si tu es au paradis des écrivains
Alors je sais que tu es entre de bonnes mains.