Poésies 4

NE M'ABANDONNE PAS

                


Ma Muse qu'as-tu donc cette nuit ?

Je ne te perçois pas, pourquoi m'as-tu fui ?

N'ai-je pas toujours été à ton sein

Ou peut-être ne suis-je pas un bon chrétien ?

Je n'arrive pas à distinguer ton teint,

Dans les méandres nocturnes.

Je te sens si distante et taciturne,                   

Ne me laisse pas tomber comme un vulgaire pantin.

Parle-moi, il faut me répondre,

Tu es le seul bien qu'il me reste au monde.

Ecoute, dans ce noir, l'aveugle qui t'épie,

Ta liberté tu en disposes, mais moi, je t'en supplie,

Régale-moi de chants aux flots rythmiques,

Passons ensemble un contrat synallagmatique.

Jamais d'autre douleur ne me fera plus pleurer,

Que mon infortune de me savoir de toi oublié.

En ce piteux état, j'ai besoin de réconfort,

Qu'autant sans toi, je n'ai plus qu'à attendre la mort.