PARIS
Paris, après tant de siècles, est-ce toi, vraiment
Le plus beau coin de terre ?
Jadis, la Seine coulait si claire,
Déversant aux quatre vents le doux parfum de province,
Charriant de vieilles péniches en bois
Aux noms, de Volga, L'intrépide ou le Prince.
J'ai rêvé de ton pays où j'imagine qu'un jour
On devait voir, de la campagne, le parvis de Notre-Dame.
Tout au long du temps, le vent est venu balayer
Tes anciennes demeures.
Au Sacré-Cœur, toi l'artiste, tu fixes sur ton métier
Des teintes fantaisistes de ton art dévoilé.
Même une larme coulant de tes yeux
Et qui ferait le tour du monde,
Ne suffirait à arrêter le jeu des machines qui grondent,
Dressant autour de toi des tours de béton
Cachant mélancoliquement
Damrémont, Douaumont, et la butte Chaumont.
Jaillissant aussi de tes entrailles,
On vit apparaître de multiples palais aux milles reflets
Aux voûtes en éventail, Palais royal, Palais de Chaillot
Palais des glaces, et j'en passe ;
Tes multiples entrées aux portes somptueuses
Dédicacées aux saints, St Denis, St Ouen, St Martin ;
Des chemins tracés au rythme des voitures qui passent
Et s'y entrelacent à en perdre son latin.
L'Arc de triomphe, au centre d'une gigantesque étoile,
Ressemblant à l'araignée fixée à sa toile
Où détours et carrefours se font la cour.
Impossible, n'était pas français pour Eiffel :
Grâce à sa tour irréelle,
Paris, ville charmante, trépidante, ardente, accueillante,
Tes folles nuits d'ivresse aux amours enchanteresses
Paradis charmeur, où danses et musique éclatent en splendeur.
Tout cela fait que Paris, après tant d'années,
Est et sera toujours le plus beau coin de terre,
Une ville européenne, digne d'être aimée.