UN LAPIN
Chaque matin, de mon lanterneau,
J'aperçois des lapereaux.
Ils sortent tout à tour de leur rabouillière
En quête de plantes potagères.
Au moindre bruit
Ils s'enfuient vers leur clapit.
Car des ennemis
Ils n'en manquent pas à mes amis.
Ces animaux sont en éveil
Et redressent leurs grandes oreilles.
Quand ils perçoivent un jappement, un miaulement,
Un hurlement ou un feulement,
La seule chose à combiner
C'est de filer pour échapper.
À la fureur de tant de prédateurs,
Pour l'heure, ils sont quitte d'une grande frayeur.
Mais à l'aube d'un nouveau jour
Les charognards pourraient leur jouer un mauvais tour.
C'est la loi de la nature
Sur ce, je veille sur eux, je vous le jure.